Une liturgie pour nous conduire à la Résurrection. Ce texte s'inspire très librement d'une oeuvre d'Emile Gardaz, mise en musique par Pierre Kaelin en 1966.
En ce temps-là le fils de Dieu entre dans la ville.
En « ce temps-là » : c’est aujourd’hui.
Ce n’est pas de l’histoire ancienne
glanée dans un manuscrit.
Le fils de Dieu entre dans la ville et
il n’aurait jamais dû entrer dans cette ville.
Il aurait dû faire un métier comme toute le monde.
Mais il avait un talent de guérisseur.
Alors il arpentait les villages autour du lac.
Il faisait du bien autour de lui.
Il aurait dû rester dans les campagnes.
Tout le monde l’aimait.
A sa place je serais resté là-bas, loin de la ville.
Mais il s’est mis à notre place
Pour nous grandir depuis notre place
Et il est entré dans la ville.
En ce temps-là le fils de Dieu est entré dans la ville.
C’est une histoire d’aujourd’hui, il entre dans la ville
La foule l’acclame, leur espérance dépasse l’imagination :
Le voilà celui que Dieu envoie
Elle arrive la merveilleuse transformation de la société
Annoncée par les prophètes.
Ville : voici ton roi !
Roi sans royaume, monté sur un ânon, il arpente les rues
La foule acclame son héros.
Chacun se presse pour voir le guérisseur de Nazareth,
Le sage aux paraboles étonnantes et profondes,
L’orateur aux formules qui décoiffent.
En ce temps-là, le fils de Dieu parcourt la ville.
Mais le fête ne dure que le temps d’avant l’orage.
Il aurait dû rester à sa place, mais …
Le fils de Dieu parcourt la ville.
1er Lecture : Luc 13.31 à 33
En ce temps-là, le fils de Dieu parcourt la ville.
Il soigne, console, enseigne, il parle un autre langage.
Ses amis sont là aussi avec la foule de Jérusalem, la fête de Pâques approche, ils se retrouvent, ce soir…
Parmi les convives, ces hommes qui nous ressemblent :
Judas, qui en a marre et veut en finir ;
Ceux qui se disputent la première place
Pierre qui s’apprête à craquer, même s’il se croit fort ;
Tous les autres, qui plus tard,
accablés de tristesse, sombrent dans le sommeil.
Et Jésus, serviteur de Dieu, serviteur de ses frères ;
Jésus qui sait où il va,
et qui y va malgré l’angoisse,
la solitude, la souffrance, la mort.
Parmi les convives, ce soir, chacun de nous.
Source Emile Gardaz
En ce temps-là, le fils de Dieu mange avec ses amis
En ce temps-là, le Fils de Dieu mange avec ses amis.
Maintenant, ils sont au jardin. La nuit est tombée.
Ils dorment, Jacques, Pierre et Jean !
Jésus prie son père, la nuit de printemps est douce,
Le cœur de Jésus est lourd.
Il réveille les trois amis si proches et si loin,
Ils rejoignent les autres dans le jardin, éclairé par la lune.
Depuis quelques jours, la pleine lune de printemps
Brille sur le jardin de sa douce lumière
Elle va encore rester quelques nuits
Avant de s’amenuiser et disparaître.
Je le connais celui qui monte sous les arbres,
devant les soldats.
Je le connais le compagnon de route,
Mon semblable, ce n’est pas le plus mauvais
Mais il monte et il va trahir.
Personne n’est le plus mauvais.
Chacun, chacune est un homme, une femme
de l’ombre et de la lumière.
Bon et mauvais en même temps.
Je le connais celui-là qui va trahir
Je l’ai peut-être aimé, je l’ai peut-être trahi.
Et bientôt le Fils de Dieu portera la croix.
En ce temps-là, ils chargent le Fils de Dieu de la croix.
En ce temps-là, ils chargent le Fils de Dieu de la croix.
Marie-Madeleine, les femmes de Jérusalem et beaucoup d’autres suivent.
Elles ont les mains douces et fraîches.
Il tombe plusieurs fois, il est cloué. Il va mourir,
il appelle son Père, il souffre, il a peur, Dieu parcourt
le chemin de l’homme jusqu’à la fin.
Sur la colline, une espèce de paix tombe avec le soir.
C’est l’agonie qui est difficile jusqu’au moment du passage.
Après, bien sûr, les parents les amis sont malheureux.
Mais la chose est faite.
Les femmes quittent le lieu de l’agonie.
Elles ont déjà perdu des parents, des amis,
peut-être même des enfants.
Mais là, elles perdent le fils de Dieu
Cependant, depuis ce jour
à chaque fois qu’une personne tombe,
le Fils de Dieu tombe avec elle.
Tout en haut de la croix, Dieu entend
le murmure des enfants,
le bruit des meurtres,
le gémissement des malheureux.
Il y a toujours des baisers d’amitié au jardin des oliviers
et d’autres trahisons aussi.
Mais il y a surtout une soif d’amitié entre les humains
Cette soif profonde et irrésistible
Qui grandit encore, grandit toujours…
Il n’est pas resté à sa place
Il est entré dans la ville
Pour nous grandir depuis notre place
En ce temps-là le fils de Dieu divinise l’humanité
2e Lecture : Marc 16.1 à 8
En ce temps-là le fils de Dieu divinise l’humanité
Cette nuit, le fils de Dieu revient du pays de la mort
Il l’a vaincue !
Le fils de Dieu brille au milieu de son Peuple !
Cette nuit, il nous libère des tombeaux
qui nous enferment
Il nous libère de la peur, de la nuit, du désespoir !
Cette nuit, le Fils de Dieu brise les chaînes et ouvre la terre…
Au petit matin les femmes ont retrouvé le Fils de Dieu
L’horizon rougeoie.
L’esprit de Dieu se pose au cœur de l’humanité
Depuis ce temps-là hommes et femmes sont filles et fils de Dieu pour l’éternité.
Si l'espérance t'a fait marcher plus loin que ta peur,
tu auras les yeux levés.
Et tu pourras tenir jusqu'au soleil de Dieu.
Si la colère t'a fait crier justice pour tous,
tu auras le cœur blessé.
Et tu pourras lutter avec les opprimés.
Si la misère t'a fait chercher aux nuits de la faim,
tu auras le cœur ouvert.
Et tu pourras donner le pain de pauvreté.
Si la souffrance t'a fait pleurer des larmes de sang,
tu auras les yeux lavés.
Et tu pourras prier avec ton frère en croix.
Si l'abondance t'a fait mendier un peu d'amitié,
tu auras les mains tendues.
Et tu pourras brûler l'argent de tes prisons.
Si la faiblesse t'a fait tomber au bord du chemin,
tu sauras ouvrir tes bras.
Et tu pourras danser au rythme du pardon.
Si la tristesse t'a fait douter au soir d'abandon,
tu sauras porter ta croix.
Et tu pourras mourir au pas de l'homme-Dieu.
Si l'espérance t'a fait marcher plus loin que ta peur,
tu auras les yeux levés.
Et tu pourras tenir jusqu'au soleil de Dieu.
Source : Archives cld
Bénédiction
La bénédiction de Dieu soit sur toi
Que sa bénédiction rayonne autour de toi
et dans ton cœur comme une lumière qui resplendit.
Que le soleil brille sur toi
et rayonne au fond de toi
Qu’une pluie douce perle sur ton visage.
Que le parfum des fleurs se répande sur ta route
Que la terre bonne, soit là pour toi.
Et quand tu passes sur la route
qui que ce soit que tu rencontres
qu’il puisse trouver dans ton regard
une lueur amicale.
Que la bénédiction lumineuse de Dieu
scintille dans tes yeux comme deux bougies
brillantes dans la nuit.
Bénédiction inspirée par la communauté d’Iona
Dieu nous bénit et nous garde, il nous accompagne tout
au long de notre vie et sur nos chemins de douleur et de résurrection
nous sommes tous bénis au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit
Amen
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